Du capital à la propriété : histoire et justice dans le travail de Thomas Piketty

Résumé Le présent article revient sur le dernier ouvrage de Thomas Piketty, Capital et idéologie (2019). Nous commençons par inscrire l’ouvrage dans l’argument développé par l’auteur dans ses précédents ouvrages, avant d’en souligner un certain nombre de limites. Nous questionnons d’abord la manière dont Piketty pense le capitalisme, avant d’en venir à sa théorie de l’idéologie. Enfin, … Continuer la lecture de Du capital à la propriété : histoire et justice dans le travail de Thomas Piketty

Inequalities, social justice and the web of social interactions

Résumé L’analyse empirique des inégalités porte en général sur les ressources, tandis que les théories philosophiques de la justice se divisent entre celles qui se concentrent sur les ressources et les opportunités, d’un côté, et celles qui se focalisent sur les relations sociales, de l’autre. Cet article propose une représentation de la société qui intègre … Continuer la lecture de Inequalities, social justice and the web of social interactions

L’entrepreneur dans le libertarisme de gauche, une discussion critique

L’objectif de ce papier est double : d’une part défendre l’idée que la théorie de la justice proposée par le libertarisme de gauche fait de la figure de l’entrepreneur une éminence grise, centrale, bien que très rarement mentionnée et, d’autre part, discuter les critiques qui ont été adressées à cette théorie de la justice.

Préférer le présent pour mieux concilier justice sociale au sein et entre les générations

Nous défendons l’application d’une préférence pure pour le présent positive au niveau social spécifique, consistant à accorder une priorité relative à la réalisation de la justice sociale au sein des générations. Cela permet selon nous de mieux concilier des exigences de justice sociale entre les générations et au sein de celles-ci. Une telle priorité est possible et souhaitable pour les vivants comme pour les individus futurs dès lors qu’elle est appliquée au sein d’un système de coopération intergénérationelle dont nous précisons les modalités.

Devenir soi-même sous l’exigence de justice devant autrui. Levinas, la justice pour autrui et la critique des théories de la justice sociale

La philosophie de Levinas pense la justice depuis l’événement d’autrui qui surgit et arrache le moi à son intériorité jouissant des nourritures, constituant une totalité économique. L’agent économique ne devient soi-même que par cette interpellation qui le soumet à une exigence de justice pour autrui. Qu’advient-il de l’économie lorsque la relation avec autrui est pensée avec la radicalité qui est celle de la philosophie de Levinas ? Et si l’absolutisation du Moi comme point de départ de la théorisation de l’économie conduit à l’injustice, voire même constitue la forme première de l’injustice, comment se conçoit alors la justice en posant l’antériorité d’autrui sur soi-même ? Quelles sont alors les limites des théories de la justice sociale sous cette dernière perspective ? La justice sociale avec ses institutions s’en trouve-t-elle définitivement condamnée ? Cet article se propose de répondre à ces questions et de discuter la pertinence des théories de la justice sous la perspective ouverte par la pensée de Levinas. En conclusion, la question de la possibilité de la justice économique est posée.