A Theory of Marginal Ethics

Résumé Under the triple auspices of William Stanley Jevons, Carl Menger, and Léon Walras, the marginal revolution marked the beginning of neoclassical economics. Individuals, we were now told, make economic decisions “on the margin”. That is, the value of a given good is determined by its secondary, or marginal, utility. Before, the classical theories rather … Continuer la lecture de A Theory of Marginal Ethics

L’entreprise fait-elle partie de la structure de base rawlsienne ?

Cet article clarifie le statut de l’entreprise par rapport à la structure de base rawlsienne. Ce statut est ambigu, du fait d’incertitudes liées à la conception rawlsienne de l’entreprise ainsi qu’à sa définition de la structure de base. L’article identifie deux représentations principales de l’entreprise chez Rawls : l’une inclusiviste, qui définit l’entreprise comme une entité ontologiquement distincte de la structure de base ; l’autre constitutiviste, qui l’appréhende comme une institution susceptible d’appartenir à la structure de base. L’article recense ensuite différentes interprétations de la structure de base avant d’en proposer une plus large, y intégrant notamment certaines structures informelles. Articulée à la conception institutionnaliste de l’entreprise, cette définition large de la structure de base débouche sur une représentation constitutiviste étendue de l’entreprise, permettant ainsi au libéralisme égalitaire de considérer cette dernière d’un œil plus critique.

Rawls et l’utilitarisme classique : une vision parétienne

Les relations controversées entre Rawls et l’utilitarisme classique sont toujours étudiées à travers le prisme kantien. Pourtant, historiquement, c’est le rapprochement avec Pareto qui doit s’imposer pour comprendre les fondements de la critique rawlsienne de l’utilitarisme. La genèse de la position originelle met au premier plan le désintérêt mutuel et non le voile d’ignorance, cette volonté de construire une théorie concurrente à l’utilitarisme à partir des individus en conflit, par respect des intérêts individuels est un argument parétien. D’ailleurs, les critiques adressées par Rawls et Pareto à Bentham ont de nombreux points communs. Mais pour construire une théorie de la justice, il faut une forme de mesure commune des désirs, et cette idée est étrangère à la doctrine parétienne. L’étude de la relation entre Pareto et Rawls sur le thème de l’utilitarisme classique doit également souligner cette divergence et tenter de l’interpréter. Nous défendrons l’idée suivante. Cette forme de commensurabilité parétienne est le pendant du désir kantien. Dans les débats sur les relations que Rawls entretient avec l’utilitarisme, ces deux notions sont au cœur des interprétations.

Ni perfectionniste ni welfariste : l’indice premiers est possible

Rawls a proposé de comparer la situation socio-économique des individus (ou groupes sociaux) sur la base de leurs biens premiers, mesurés par un indice synthétique. Les commentateurs ont repéré un dilemme à propos de cet indice. S’il est le même pour tous les individus, il ne respecte pas leurs préférences et reflète un certain perfectionnisme. Mais s’il respecte les préférences individuelles, l’indice n’est qu’une simple fonction d’utilité et la théorie rawlsienne retombe dans le welfarisme. Cet article montre comment l’indice de biens premiers peut respecter les préférences individuelles sans pour autant être un simple indice d’utilité subjective. Le choix de la forme précise de l’indice dépend de principes d’équité dans la répartition des ressources. En outre, le recours au critère du maximin (ou principe de différence, donnant la priorité aux plus défavorisés) reçoit dans cette perspective une justification nouvelle.

Rawls a-t-il une conception de la citoyenneté ?

La conception traditionnelle de la citoyenneté : intégration et création d’une communauté nationale solidaire, ne doit-elle pas être profondément modifiée en l’absence d’homogénéité culturelle des populations concernées ? A ce souci, Rawls répond par une solution complexe qui est celle d’un libéralisme « politique » dans lequel les questions politiques essentielles qui concernent, par exemple, la Constitution ou les débats de principe, seraient réglées grâce à des principes dérivés de la conception que les citoyens se font d’eux-mêmes : comme des personnes libres et égales, donc sans faire intervenir de référence à des valeurs personnelles ou à des conceptions substantielles du Bien. Cette solution implique donc une conception de la citoyenneté qu’à partir d’une réflexion sur le dialogue entre Habermas et Rawls, on cherchera à dégager, plutôt du côté d’une réinterprétation de la « position originelle » que dans la conception politique de la personne que Rawls propose.