Résumé
La conception traditionnelle de la citoyenneté : intégration et création d’une communauté nationale solidaire, ne doit-elle pas être profondément modifiée en l’absence d’homogénéité culturelle des populations concernées ? A ce souci, Rawls répond par une solution complexe qui est celle d’un libéralisme « politique » dans lequel les questions politiques essentielles qui concernent, par exemple, la Constitution ou les débats de principe, seraient réglées grâce à des principes dérivés de la conception que les citoyens se font d’eux-mêmes : comme des personnes libres et égales, donc sans faire intervenir de référence à des valeurs personnelles ou à des conceptions substantielles du Bien. Cette solution implique donc une conception de la citoyenneté qu’à partir d’une réflexion sur le dialogue entre Habermas et Rawls, on cherchera à dégager, plutôt du côté d’une réinterprétation de la « position originelle » que dans la conception politique de la personne que Rawls propose.
Mots-clés
pluralisme, droits, bien, participation politique, constitution, identité morale, « position originelle », républicanisme, libéralisme.
Classification JEL : A12, B31.