La question de la connaissance a priori en sciences sociales : les points de vue de Simiand, Mises et Simmel

Résumé Les sciences sociales contemporaines se caractérisent par un abandon de la quête d’une véritable connaissance a priori non-relativiste. D’une part, les méthodes quantitatives et le positivisme méthodologique rejettent en général la possibilité de l’acquisition de ce type de savoir. D’autre part, les méthodes qualitatives et les approches herméneutiques, lorsqu’elles ne cherchent pas explicitement à obtenir des … Continuer la lecture de La question de la connaissance a priori en sciences sociales : les points de vue de Simiand, Mises et Simmel

L’évaluation économique en santé au prisme de la typologie des épistèmès de Foucault

Résumé Cet article s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche visant à mobiliser les méthodes et outils proposés par Michel Foucault pour apporter un éclairage sur un ensemble de discussions que soulève l’évaluation économique en santé. Nous nous intéressons ici à l’ancrage épistémologique des méthodes de révélation des préférences individuelles issues de l’économie du … Continuer la lecture de L’évaluation économique en santé au prisme de la typologie des épistèmès de Foucault

Essai sur la définition de la philosophie économique

Nous proposons dans ce texte une définition ouverte de la « philosophie économique » comme « champ postural des idées rationalisées de l’économie ». Notre argumentation comprend deux étapes. La première permet de répondre à cette question : pourquoi la philosophie économique ? Nous y soutenons que celle-ci doit être entendue comme une réaction à un doute concernant la représentation dominante de l’économie comme science, elle-même causée par trois problèmes que nous analysons. Nous explicitons notre définition dans une deuxième étape, en clarifiant d’abord les notions de « champ postural » et d’« idées de l’économie ». Cette discussion nous conduit ensuite à clarification des liens entre idée, concept, théorie et jugement. Finalement, nous rapprochons la conception stipulative proposée ici de celle, extensionnelle, promue par A. Leroux depuis 1995.

Les mathématiques comme outil ou comme révélateur : reconstruction d’un débat silencieux entre Walras et Pareto

Cet article se propose d’ajouter un argument à la dés-homogénéisation des contributions de Walras et Pareto, en montrant que, même ce qui reste considéré comme le point commun par excellence entre Walras et Pareto – leurs instruments analytiques permettant une représentation mathématique de l’équilibre économique général – n’a pas le même statut. Walras et Pareto revendiquent tous deux la pertinence des mathématiques pour faire progresser la science économique, mais leur interprétation épistémologique du rôle des mathématiques en économie est radicalement différente, voire contradictoire. L’article montre que les mathématiques sont articulées à une forme de déterminisme chez Walras, tandis qu’elles permettent la liberté individuelle chez Pareto. Cette opposition entre liberté et déterminisme est rattachée à celle qui distingue les mathématiques comme langage de la Nature (chez Walras) aux mathématiques comme outil au service de la science (chez Pareto).

Une finance soutenable : quelle utopie ?

Cet article part du constat d’une contradiction entre les exigences actuelles de soutenabilité et le fonctionnement du système financier. Nous revenons en premier lieu sur les présupposés épistémologiques de la théorie financière pour montrer que celle-ci constitue une Idéologie de la financiarisation des économies et des sociétés. Nous nous ancrons alors dans l’analyse Ricœurienne de l’imaginaire culturel pour développer une Utopie en contrepoint, que nous intitulons la Finance Comme Commun. Par la réflexivité qu’elle permet, cette dernière fait apparaître les structures mentales dans lesquelles sont imbriqués les acteurs financiers. Elle nous autorise également à tracer des perspectives utiles pour la refondation du système financier et le renouvellement des connaissances en finance.