L’économie, comprise de façon très large comme l’étude et l’analyse des phénomènes économiques, implique toujours de faire des choix. Le droit vient présenter une sanction (positive ou négative) de l’exercice de ces choix. Les décisions effectivement prises non seulement par les représentants d’autorités institutionnelles responsables (et puis par des juges), mais encore par tous les agents économiques concernés mettent à l’épreuve la pertinence de ces choix dans le cadre sociétal. Ces choix concernent des individus : en effet, si l’« action collective » est désormais permise dans quelques cas bien encadrés, la « peine collective » reste heureusement hors-la-loi. En d’autres termes, la peine collective, c’est la guerre. Le débat entre justice, intérêt(s) et judiciarisation tenu dans le présent numéro de la Revue de philosophie économique situe les différends dans un cadre pacifique et, autant que possible, démocratique.
Le droit et l’économie, ou plus précisément, l’étude de leurs fondements, à savoir la philosophie du droit et la philosophie économique sont strictement liées dans ce cadre, et il appartient à la seconde, ni moins vénérable ni moins ancienne que la première quoique le terme en soit moins usité et la diffusion large assurément plus récente, de manifester les caractéristiques des rapports entre le corpus de l’une et celui de l’autre, afin de préciser, ce qui peut se faire déjà par quelques exemples précis, la nature de ces liens.
Certes, la discipline connue sous l’appellation…