Résumé
Notre travail se donne pour objectif de montrer que le point de rupture entre l’économie néoclassique et l’économie comportementale réside dans la manière dont chacune définit la rationalité. Cette dernière était parfaitement unifiée par la maximisation. Mais Simon pose les fondements de l’économie comportementale en critiquant précisément le concept néoclassique de rationalité et en suggérant que l’agent suit des modes de raisonnement alternatifs. Bien que Kahneman et Tversky proposent une typologie de ces modes de raisonnements, ils les réunifient ultimement dans la théorie des perspectives cumulative. La réunification de la rationalité constitue ainsi la pierre angulaire de la distinction entre ancienne et nouvelle économie comportementale et permet de rendre compte des débats contemporains entre Kahneman et Tversky, d’une part, et Gigerenzer, d’autre part, au sein de cette dernière.
Mots-clefs
Economie comportementale ; Critiques de l’économie néoclassique ; Rationalité économique ; Heuristique et biais