Individu et société selon Walras

Les analyses modernes présentent l’équilibre général comme un archétype de l’individualisme méthodologique, permettant la conciliation des intérêts individuels grâce au marché. Cet article vise à montrer l’originalité et la spécificité du traitement de cette question par Walras. On montre d’abord que Walras considère que l’individu (soi-même) et la société (les autres) sont des données naturelles, qui coexistent nécessairement, récusant ainsi une ontologie individualiste. Mais Walras récuse aussi le holisme et il développe une analyse qui fait de l’individu et de l’État deux entités complémentaires et inséparables. Il en découle une vision du rôle économique de l’État très éloignée du libéralisme fondé sur l’individualisme. L’État doit intervenir pour rendre possible la libre entreprise en organisant les marchés et en maintenant la concurrence. Et, pour ce faire, l’État doit disposer de ressources propres, obtenues non pas grâce à l’impôt, mais par l’étatisation du sol.

Ce que tu vivras, vis bien

Résumé En éliminant ce qui était considéré comme inessentiel à la décision économique, les économistes ont éliminé la dimension humaine – on a enlevé la chair en ne laissant que des os. Pour revivifier et incarner ce squelette, je m’inspire de la psychologie sociale de Deci et Ryan, Dweck, et Bandura pour approfondir les fondements … Continuer la lecture de Ce que tu vivras, vis bien