Commerce et marché dans les premiers empires : sur la diversité des économies, Karl Polanyi, Conrad M. Arensberg & Harry W. Pearson.

Commerce et marché dans les premiers empires : sur la diversité des économies, Karl Polanyi, Conrad M. Arensberg & Harry W. Pearson, édition de Michele Cangiani, Jérôme Maucourant et al. (Paris, Éditions Le Bord de l’Eau, 2017) Patrick Gilormini Il s’agit de la seconde édition française d’un ouvrage collectif, Trade and Market in the Early … Continuer la lecture de Commerce et marché dans les premiers empires : sur la diversité des économies, Karl Polanyi, Conrad M. Arensberg & Harry W. Pearson.

The Hesitant Hand, Taming Self-Interest in the History of Economic Ideas, Steven G. Medema

The Hesitant Hand, Taming Self-Interest in the History of Economic Ideas, Steven G. Medema (Princeton (NJ), Princeton University Press, 2009) Christel Vivel 1. Cet ouvrage retrace le lien entre l’intérêt personnel, le marché et l’État dans l’analyse économique depuis le milieu du xixe siècle jusqu’à la fin du xxe siècle. Medema s’intéresse ainsi à l’une des questions principales de … Continuer la lecture de The Hesitant Hand, Taming Self-Interest in the History of Economic Ideas, Steven G. Medema

La question du bonheur : L’éthique de la joie, Robert Misrahi

Les philosophes n’accordent plus guère aujourd’hui à la question du bonheur toute l’attention qu’elle mérite sauf pour dire qu’elle n’a aucun intérêt et ce terme n’appartient plus au vocabulaire des économistes qui lui préfèrent celui de bien-être qu’ils considèrent moins chargé métaphysiquement. Pourtant la disparition de cette question semble être largement liée à la diffusion d’une anthropologie philosophique particulière que rien ne semble pourtant imposer d’évidence. Les philosophes et les économistes conçoivent les individus comme des êtres mus par un désir qu’ils définissent, à la suite de Platon, comme un manque à combler. Se faisant, ils ne pouvaient que déboucher, comme l’avait bien vu Hobbes et Pascal, sur un pessimisme philosophique et une éthique minimaliste. En définissant le désir comme puissance, et non plus comme espérance, Misrahi, à la suite d’Aristote et Spinoza, insuffle un nouvel élan à la philosophie morale qui débouche sur une éthique de la joie praticable. Cet article veut montrer l’importance que devrait avoir l’œuvre de Robert Misrahi pour l’économiste lorsqu’il abandonne ses domaines traditionnels d’investigation pour s’intéresser aux problèmes normatifs et plus particulièrement d’éthique. Pour cela, dans une longue introduction, l’œuvre de Misrahi est replacée dans son contexte intellectuel. Puis, dans une première section, sont étudiés les origines, les fondements et la méthode de son éthique de la joie. Enfin, dans une seconde section, est dénoncée la thèse de la double transparence qui l’imprègne sans que pour autant elle en obère les gains potentiels.

Les sources du moi. La formation de l’identité moderne, Charles Taylor

Partant de l’exposé de la démarche herméneutique sous-jacente à l’œuvre de Charles Taylor, nous nous proposons de suivre le fil de son argumentation dans Les sources du moi. L’article présent tend à montrer en quoi la lecture de cet ouvrage est essentielle à l’économiste. Elle peut en effet l’amener à questionner, voire limiter, la portée des outils d’investigation qu’il utilise traditionnellement dès lors qu’il s’intéresse aux problèmes de justice sociale.